D'après Music Hall et Hollywood de Jean-Luc Lagarce, adaptation et mise en scène : Thomas Gornet
C'est l'année 2006. On joue à Limoges (Centre Culturel Jean Gagnant), Rouen (Chapelle Saint Louis) et Bellac (Scène Conventionnée). Des Paillettes sur ma robe c'est la pièce Music Hall et les monologues de Eve Harrington, personnage de Hollywood que Jean-Luc Lagarce emprunte à Mankiewicz. Se croisent donc le récit de "Elle", qui raconte les tournées de son spectacle, de salles des fêtes en cabarets vides... et les confessions de "Eve", perdue dans Hollywood, qui courre de figurations en figurations et voit ses rêves de star s'éteindre... 
On travaille bien avec Thomas. On cherche, on creuse, on se donne, on s'échauffe, on soigne les répétitions comme le quotidien de cette résidence de création qui dure plus d'un mois.
Je suis touchée au vif par le texte, les choix dramaturgiques et esthétiques. J'essaie de démêler mes sentiments sur le plateau, pas facile, Lagarce me retourne complètement, sur ma petite chaise, j'ai le vertige... Peur de tomber, non pas de 50 cm de haut mais plus bas en moi, là où il n'y aurait plus de regards sur moi, pas de regard intérieur, pas de voix en moi, juste un vide affectif immense.
Je lis Blonde de Joyce Carol Oates, long récit imaginaire sur le vie de Monroe.
Pendant la résidence de création je note des bouts de mots, petites confessions timides sur mon état, pour mieux distinguer fiction, auto-fiction, réalité...
C'est de ces notes que naîtra L'Absente.
Avec Aurélie Edeline, Julien Bonnet, Guillaume Cantillon, Delphine Branger-Garczynska, Nathalie Davoine
Mise en scène Thomas Gornet assisté de Marie Blondel
Musique Dooks
Lumière Thierry Vareille