Avec
Sabrina Bus, Paul Tilmont, Agnès Serri-Fabre/Anna Collin, Delphine Garczynska
Mise en scène
Jérémie Fabre
Nous jouons une vingtaine de dates entre 2008 et 2011 : dans la région de Rodez, au festival "Les Estivales" de Perpignan, et beaucoup en Basse-Normandie où la compagnie Habaquq est en résidence (communauté de communes de Sourdeval). Nous jouons dans le bocage virois et d'autres villages de la Manche. Nous présentons le spectacle une dernière fois au "festival ado" du Préau à Vire, au lycée Curie où nous restons quelques jours en résidence. Là la représentation prend tout son sens car le spectacle est joué en même temps que son pendant M70' (Le Misanthrope en 70 minutes) pour former un dyptique qui interroge sur la vérité et le mensonge. Cette semaine là l'affaire DSK défraie la chronique et ça donne une épaisseur supplémentaire au dyptique, à DJ55' surtout qui se termine par une dénonciation de l'hypocrisie, en général... et en politique.
Je joue Done Elvire (sc 1, acte III et sc 6,acte IV). DJ55' c'est quelques scènes choisies de la pièce de Molière, entrecoupées par des extraits de Molière et la comédie classique, ouvrage qui réunit les cours donnés par Louis Jouvet au Conservatoire entre 1939 et 1940. Ces textes sont dits par un personnage inventé, une sorte de Monsieur Loyal (on l'a appelé "Jouvette"), clown érudit qui commente les scènes. C'est un élément de distanciation qui amène doucement le spectateur à regarder et à écouter autrement les scènes jouées. Dès le début du spectacle Jouvette distribue des crayons et des petits papiers où sont posés trois questions : Qu'est-ce que Dieu ? L'hypocrisie est-il un vice à la mode ? Peut-on rester fidèle toute sa vie ? A mi-parcours Jouvette lit certaines réponses tirées au sort.